District Z a été renouvelé pour une seconde saison par TF1 en dépit du bad buzz sur Twitter et d’une perte d’audience par rapport au lancement, audiences néanmoins stabilisées dans les derniers épisodes et conservant un niveau satisfaisant sur les cibles publicitaires.
District Z, création originale d’un format de jeu d’aventures évoluant au milieu des zombies, est le dernier gros pari d’Arthur en tant que producteur, ayant représenté un investissement important. L’émission avait été très chahutée sur Twitter lors de son lancement, des internautes déçus lui trouvant notamment un trop grand air de famille avec Fort Boyard. Puis le Parisien du 18 décembre révélait que la société d’Arthur, Satisfaction TV Agency, envisageait de porter plainte, après avoir confié une enquête à l’agence LaFrenchCom sur les interactions sur Twitter qui a trouvé 400 faux comptes Twitter et conclu à une campagne de dénigrement, l’article ajoutant que les comptes suspects valorisaient souvent les émissions Koh-Lanta, Fort Boyard ou la Carte aux trésors produites par le rival Adventure Line Productions… Mais quatre jour plus tard, la publication américaine Deadline révélait dans un article repris partout que la société ALP, justement, menaçait aussi de porter plainte, elle pour plagiat, reprochant des similitudes dans certaines épreuves ou personnages et dans la dramaturgie des deux émissions, l’une portant sur un vieil homme gardien d’un fort invitant des candidats célébrités à lui voler son trésor en gagnant une série d’épreuves et l’autre un scientifique vivant sur une ile isolée invitant également des candidats célébrités à lui voler sa fortune en gagnant une série d’épreuves. Déjà l’article du Parisien avait souligné que District Z avait les mêmes réalisateur, constructeur d’épreuves, chef décorateur et chef peintre que Fort Boyard. “Quel mal à prendre les meilleurs?” avait-on répondu chez Satisfaction.
Le 7 janvier sur Europe1, Fabrice Bailly apportait son soutien à District Z , indiquant déjà qu’une seconde saison était probable, et saluant cette création française ayant demandé deux ans de développement, en passe d’être exportée, et ayant démarré “extrêmement haut” sur les cibles publicitaires où elle est restée “à des niveaux élevés”. Quant aux accusations de plagiat : “c’est comme si on disait que The Voice ressemble à Nouvelle Star” réagissait-il.
TF1 est partie prenante dans la création de ce format, pour lequel les ventes internationales constituent un enjeu important. Dans une interview à Puremedias du 17 décembre, le président de TF1, Gilles Pélisson expliquait que, si les deux dernières années avaient été marquées par le succès de la fiction française sur TF1, 2020 avait vu le divertissement reprendre une place importante, et que TF1 avait pris le risque d’être co-producteur aux côtés d’Arthur, la chaîne s’intéressant “aux formats qui peuvent s’exporter, comme La chanson secrète, et aujourd’hui District Z ». Outre l’exploitation à l’international, des produits dérivés sont également prévus pour District Z, Arthur ayant annoncé le développement en cours d’un jeu vidéo et publié un premier teaser.
Après avoir réuni 5,3 millions de téléspectateurs en moyenne (26,1% de pda) au lancement, District 7 en perdait 1,7 million en seconde semaine, continuant ensuite de s’éroder légèrement avant de se stabiliser, le cinquième et dernier épisode obtenant 2,8 millions de téléspectateurs, soit 12,2% de pda mais 28,4% sur la cible publicitaire clé des femmes responsable des achats de moins de 50 ans, et de bonnes performances également sur les cibles jeunes.
Lien vers l’article du Parisien : ” Trop de ressemblance avec Fort Boyard” ?
Lien vers le tweet d’Arthur avec le teaser du jeu vidéo District Z
Bilan des audiences Médiamétrie de District Z sur Ozap/Puremedias
Update 26/12/21 : Le retour de District Z un an après ne fonctionne pas. Pour le premier épisode, sans grande concurrence, le jeu a été suivi par 2 millions de téléspectateurs et 10,7% de PdA, certes avec de meilleures performances sur cibles mais pas suffisantes. Quinze jours plus tard samedi 18 décembre, le second épisode descendait à 1,5 million et 7,8% provoquant la déprogrammation, et le lendemain l’annonce par son producteur Arthur de l’arrêt. Lire l’article de Télé-Loisirs
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