Selon l’étude annuelle du CNC et de la partie TV d’Unifrance (ex TVFrance International), l’export des programmes audiovisuels français s’est bien porté en 2020, atteignant un record grâce aux préfinancements internationaux. Coproductions, pré-ventes et ventes à l’international cumulés, les chiffres enregistrent une forte hausse de 9,1% à 354M€, le plus haut niveau depuis 25 ans souligne l’étude. En y ajoutant les dépenses réalisées en France pour les projets audiovisuels internationaux bénéficiaires du crédit d’impôt international (C2I), de 134,3M€ l’an dernier, cela porte le total des flux internationaux à 489,1M€, indique également l’étude.
La hausse est en revanche bien moins forte quand on ne prend en compte que les ventes qui n’ont enregistré qu’une petite progression de +0,7% en 2020 à 196,9M€, sans pour autant retrouver le record (de 205M€) de 2017.
Avec des ventes de 74,7M€, l’animation demeure le genre roi à l’international, un niveau un peu en baisse (-3,5%) mais qui demeure haut. L’étude site en exemple comme marques fortes Molang, Simon, Ladybug, Oggy, qui bénéficient de nouvelles saisons.
Les ventes de fiction progressent légèrement à 47,1M€ en 2020 (+1,5%) sans pour autant retrouver le haut niveau de 2017 (63,7M€) ni même celui de 2018. L’étude explique qu’à côté d’une ouverture plus grande grâce aux plateformes pour les séries en langue non-anglaise, il en résulte aussi, du coup, une bien plus forte concurrence internationale.
Les ventes de documentaires, qui après un petit tassement en 2018 étaient solidement reparties à la hausse, atteignent pour leur part leur plus haut niveau à 46M€ (+4,5%),
Les droits monde (principalement aux plateformes) sont eux en légère baisse à 41,2M€ soit 21% des ventes, enregistrant des hausses à 25,9 M€ en animation (+24,1 %), et à 5,2 M€ en documentaire (+30,1 %), mais une baisse de 62,5% à 5M€ en fiction.
L’an dernier fut en revanche très fertile en matière de pré-ventes et coproductions internationales, et notamment pour la fiction. Les pré-ventes sont en hausse de 49,4% à 77,7M€ tirées par l’animation et la fiction. Les coproductions progressent de 3,1% à 80,2M€ grâce notamment à une grosse série européenne (Le Tour du monde en 80 jours), les apports étrangers dans la fiction augmentant de 43% à 39,9M€.
Les chiffres à l’export n’ont donc pas l’air d’avoir souffert de la pandémie, et ni d’en avoir profité plus que ça non plus.
Unifrance a par ailleurs dévoilé le 6 septembre les lauréats du prix export, récompensant les distributeurs dont les programmes se sont le mieux vendu en animation, fiction et documentaires. Il s’agit de Cyber Group Studio en animation avec la série Gigantosaurus (l’illustration ci-dessus) qui s’est vendue partout, voir encadré ci-dessous, ainsi que d’Arte Distribution avec 700 Requins en documentaire, et de Newen Connect avec Candice Renoir en fiction.
Accéder aux slides de la présentation de l’étude avec les principaux chiffres et graphiques sur le site du CNC
Accéder à l‘étude entière sur le site du CNC
Gigantosaurus, 1ère saison, fut lancée sur Disney Junior dans le monde et en France début 2019, puis sur les chaines de France Télévisions. Elle est actuellement disponible sur Netflix et Disney+ et a été acquise par un large panel de diffuseurs, diffusée sur 190 territoires, dans 29 langues, a indiqué son producteur et distributeur Cyber Group Studio dans un communiqué. Parmi ceux-ci, outre Disney Junior monde, se trouvent Rai (Italie), CCTV (Chine) où le programme a été rediffusé six fois, Tiny Pop (Royaume-Uni), Super RTL (Allemagne), RTVE (Espagne), NHK (Japon), SRC (Canada), SVT (Suède) Channel 5 (Singapour), DR TV (Danemark), Kan (Israël), Knowledge Network (Canada anglophone), PTS (Taïwan), RTS (Suisse), TV Azteca (Mexique), TVP (Pologne), SVT (Suède), et Star Channel (Grèce). La saison 2 est actuellement diffusée aux USA et en Europe sur Disney Junior et Disney +. La saison 3 est en cours de production.
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