Export : la fiction française rebondit en 2021, les préfinancements internationaux dynamisent l’ensemble

La série phénomène HPI avec Audrey Fleurot aura un remake américain, son distributeur à l’international Newen Connect (groupe TF1) a annoncé un accord en ce sens avec ABC Signature, filiale de Disney Television Studio, pour une adaptation destinée rien de moins qu’au network américain ABC. Un pilote va être développé et produit par le scénariste et producteur Drew Goddard (qui a notamment créé Daredevil pour Netflix). Championne d’audience toutes catégories en France, HPI avait déjà démarré une forte carrière internationale, vendue dans 105 territoires dont, en Europe, Antena 3 en Espagne, Rai 1 en Italie, sur NDR en Allemagne, contribuant ainsi aux bonnes performances de la fiction française à l’international l’année dernière.

Début septembre, Unifrance et le CNC avaient communiqué des chiffres de ventes à la hausse pour la fiction française, à côté de baisses pour celles de l’animation et du documentaire, plus que compensées par un fort développement des préfinancements internationaux, ce qui a permis à l’export des programmes français d’atteindre son plus haut niveau à 375,9M€.

Les préfinancements internationaux sont au mieux de leur forme, les apports en coproductions internationales étant en progression de 10,2% à 88,4M€, leur plus haut niveau depuis 2003, tandis que les pré-ventes bondissent de 30,5% à 101,5M€. Parmi les programmes ayant bénéficié de préfinancements internationaux importants, la série de l’Alliance européenne adaptée de Guillaume Musso, La Jeune fille et la nuit qui regroupe France Télévisions, la Rai et ZDF. Mais lors de la publication des chiffres de la production 2021 du CNC, celui-ci semblait indiquer qu’il y avait un mouvement plus général dans la fiction, le nombre d’heures bénéficiant d’un financement étranger ayant augmenté de 40% à 697 heures, soit plus de la moitié du total. L’animation a par ailleurs bénéficié d’une forte année en volume de production, ce qui, le genre étant totalement international, a tiré avec à la hausse les apports étrangers.

Les ventes de programmes finis sont en retrait de 5,5% à 186 M€  par rapport à l’année précédente.  La fiction qui, après un pic en 2017, avait accusé une baisse en 2018 puis stagné, rebondit enfin, affichant une hausse de 21,8 % à 57,3 M€. Le genre talonne ainsi l’habituel champion des ventes, l’animation, en repli de 18,5 % à 60,8 M€, tombant sous le niveau des cinq dernières années. Pour leur part, les ventes de documentaires reculent de 20,1 %, à 36,8 M€, notamment sous l’effet des retards de livraisons liés au Covid. 

La vente de droits monde (notamment aux plateformes) sont stables à 41M€, le premier genre bénéficiaire étant l’animation, pour  52 % (un peu en retrait par rapport à 2020) , suivi de la fiction à 19 % (en hausse) puis du  documentaire à 17 % (en hausse également).  Les ventes aux plateformes AVoD (gratuites avec publicité) sont en croissance, elles représentent 18,3 % des ventes de droits monde en 2021 contre 12,0 % en 2020.

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