par Une large proportion des originals commandités par les plateformes SVoD aux États-Unis est basée sur des IPs ou propriétés intellectuelles pré-existantes, selon un nouveau rapport publié par Ampere Analysis intitulé How original are SVoD originals?.
Ainsi au premier semestre de cette année, 64% des fictions américaines des plateformes sont des adaptations ou basées sur des franchises. Un chiffre en hausse de sept points en deux ans, qui reflète la maturité et forte compétitivité du marché, commente Ampere.
Le pourcentage descend quand on inclue les documentaires et la télé-réalité (notamment les commandes de Discovery+) à 42% du total. Surtout il se compare avec une proportion de 28% seulement en ce qui concerne la production internationale ce ces plateformes.
Tout compris, sur 12 mois (le second semestre 2021 et le premier 2022) AppleTV est parmi les plateformes, celle consacrant la part la plus importante de ses commandes aux adaptations d’IPs, soit 53%, guidée par une stratégie, aussi moins volumineuse, de très gros budgets.
La part des adaptations et franchises est traditionnellement très forte pour des studios comme Paramount et Disney mais elle descend fortement alors que leurs commandes internationales, plus originales, se développent. Ainsi les adaptations ne représentent plus que 35% des commandes de Disney+ au premier semestre, contre 60% en 2020, indique Ampere.
Chez la plateforme leader, Netflix , dont le volume est aussi le plus important, le pourcentage est inférieur à 35% mais il est en constante augmentation en ce qui concerne la production américaine, signale Ampere. Netflix se plait surtout à adapter des oeuvres littéraires, mais décline de plus en plus ses propres franchises, telle sa série phare Stranger Things pour laquelle a été annoncé un spin-off.
Discovery+ (pas encore fusionnée avec HBO Max), de par sa nature factuelle et documentaire, a la moins forte proportion d’adaptations, mais elles sont tout de même de 19%, avec la déclinaison de séries de télé-réalité et l’adaptation de formats, l’unscripted n’échappant pas à la tendance aux remakes, spin-offs et reboots.
“Alors que la concurrence s’intensifie, les plateformes cherchent d’avantage à s’appuyer sur des IPs et franchises reconnaissables afin d’attirer et fidéliser les abonnés et réduire les risques inhérents à la production originale, les marques connues ayant davantage de chances d’attirer l’attention et de véhiculer un à priori positif”, commente Cyrine Amor, analyste chez Ampere.
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