Effets du Covid, marché publicitaire : la télévision, qui a regagné en puissance, échappe au scénario catastrophe

Un second semestre favorable a permis à la radio et surtout à la télévision d’échapper au scénario catastrophe qui se profilait au mois de mars, selon un baromètre des effets de la crise sanitaire que vient de publier le CSA. La baisse des investissements publicitaires brut fut limitée sur l’année à 8% pour la télévision, alors que la chute était de 38% au 2ème trimestre 2020 lors du 1er confinement. Fort heureusement, les investissements sont ensuite reparti à la hausse, et même lors du second confinement, le 4ème trimestre étant en progression de 5%. Alors que sa durée d’écoute était en baisse ces dernières années, la télévision a en effet bénéficié d’un solide regain d’intérêt, avec une durée d’écoute augmentant à nouveau, surtout pendant les confinements mais pas seulement. Selon Médiamétrie la durée d’écoute 4+ a progressé de 24 minutes l’an dernier pour atteindre 3h54 en moyenne (et 3h58 pour la durée globale). Dans le même temps la consommation de contenus en différé s’est aussi intensifiée, avec un gain de 2 millions d’utilisateurs quotidiens d’une année sur l’autre (+69%) à 5 millions en moyenne avec un pic à 6,5 millions (vs 4,1M le mois précédent) en avril lors du 1er confinement concomitant avec le lancent de Disney+. Par ailleurs, les nouveaux usages se propagent à d’autres tranches d’âges. Alors que plus de la moitié des utilisateurs était les moins de 35 ans en 2019, la tendance s’inverse en 2020 avec une forte progression des plus de 50 ans. Netflix est toujours le grand dominant des usages à la demande, même si la plateforme fait face à une légère baisse de sa consommation à partir d’avril, avec l’arrivée de Disney+ et une montée en puissance d’Amazon Prime Video, particulièrement populaire auprès des 35-49 , tandis que MyCanal/Canal+ Séries l’est auprès des plus de 50 ans.

Consulter l’étude Effets de la crise sanitaire sur les audiences des groupes audiovisuels et sur le marché publicitaire sur le site du CSA

Update 21/04/21 : Le CSA a publié des mises à jour de cette étude. La durée d'écoute subit un nouveau tassement depuis le début de l'année, surtout marqué en mars, qui ne retrouve pas le même haut niveau du premier confinement l'an dernier (3h58 vs 4h48), à part la tranche horaire de l'avant soirée qui demeure forte. Remises à jour à télécharger ici sur le site du CSA.