par Selon les derniers chiffres divulgués par Ampere Analysis, malgré les vents contraires, les dépenses dans les contenus ont continué d’augmenter chez les streamers américains cette année, mais la hausse est nettement moins forte.
La société d’études estime ainsi que les principales plateformes, Netflix, Amazon Prime Video, Disney+, AppleTV+, Paramount+ et Max, auront injecté 42Md$ dans la production originale et les acquisitions, soit 7% de plus qu’en 2022, alors que la croissance des investissements était de 24% l’an dernier. Une fois de plus, la hausse fut principalement tirée par la production de séries et films à gros budgets.
Netflix demeure le premier investisseur, avec un budget stable (+2%) de15Md$ cette année. Disney+, Paramount+, et Apple TV+ ont eux continué d’augmenter leur budget, d’environ 10% indique Ampere, sans donner le détail.
La fiction continue de capter le plus gros, séries criminelles et thrillers en tête
La très très grande majorité des 42Md$ est dédiée au scripted (programmes scénarisés c’est à dire séries, films et animation), à 90%, selon les calculs d’Ampere. Dans cet ensemble, le policier et les thriller dominent largement, il devraient capter 12Md$ cette année, suivis du fantastique/science-fiction et des comédies. Ces deux genres pesaient respectivement environ 3Md$ et 2,5Md$ d’investissements au premier semestre (le tableau ci-dessus), les genres romance, drame, et enfants&famille dépassant aussi les 2Md$, et le documentaire étant à un peu plus d’1Md$.
Netflix et Prime Video sont les plateformes les plus équilibrées et diversifiées dans les genres qu’elles commandent, afin de satisfaire différentes cibles. AppleTV+ dédie 40% au policier/thriller, cherchant à surfer sur ses succès passés Slow Horses et Severance. Disney+ donne la priorité au fantastique/sci-fi et aux programmes visant la famille et les enfants, notamment avec les déclinaisons de Star Wars et des héros Pixar.
Hausse de la télé-réalité et des divertissements
Les investissements dans les divertissements et la télé-réalité, dating, jeux, talk-shows ou autres, ont par ailleurs augmenté, et il est fort probable que les streamers y fassent encore plus appel cette année, ainsi qu’aux acquisitions, les streamers cherchant à rationaliser leurs coûts, précise Ampere. La télé-réalité permet tout comme les séries de fidéliser, mais à moindre coût, justement. L’investissement dans l’unscripted – les programmes non-scénarisés c’est-à-dire les documentaires, programmes de télé-réalité et de divertissement – devrait bondir de 22% à 4,9Md$ cette année, selon les calculs d’Ampere. Ajoutons que les grèves des scénaristes (qui a duré cinq mois) et des acteurs (les négociations sont à l’heure actuelle toujours en cours) a peut-être aussi contribué à la hausse de l’unscripted cette année.
Acquisitions en baisse mais elles devraient rebondir
La grande majorité du budget séries et films, ou environ 67%, est dédié à la production originale, les achats de programmes ayant baissé de 11% depuis 2021, indique Ampere. Mais la société prévoit un rebond de 5% pour les acquisitions l’an prochain, à 14,8Md$. C’est d’une part une manière pour les plateformes d’étendre leur catalogue à moindre coût, indique Ampere, elles sont aussi encouragées en ce sens par quelques success story récentes, comme l’énorme succès de de la série NBCUniversal Suits sur Netflix cet été.
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